La mondialisation bouleverse profondément notre société. Elle met en cause certains de nos absolus et les institutions qui les transmettent. Elle crée de nouveaux types de relations, entre pays et à l’intérieur des pays avec les migrations. Tout cela suscite de l’espoir ou du désespoir et des radicalisations selon les perspectives offertes aux personnes. Cela invite nos mouvements à des changements, des conversions, pour pouvoir assurer notre mission dans ce contexte nouveau. Nous croyons que les expériences concrètes jouent un rôle essentiel dans ce processus de conversion.
Deux exemples.
Après une expérience de travail avec les Rroms, la Joci s’est demandé si cela entrait bien dans sa mission en milieu ouvrier. Une réflexion à partir des intuitions du P Cardijn a permis d’élargir la compréhension de la mission à d’autres situations où la dignité humaine est méprisée.
Pour répondre à une demande de renouveau venant des membres, le Miamsi a organisé une réflexion avec des frontaliers sur « « exister dans le monde d’aujourd’hui ». Il a invité d’autres mouvements et d’autres religions. Franchir des frontières politiques, institutionnelles et religieuses, c’est nouveau, cela ouvre des perspectives et révèle aussi des blocages qui sont des appels à la conversion.
Conséquences de ces expériences.
Nos mouvements se sont ouverts à des personnes peu rencontrées avant. Cela redessine les frontières entre « nous et les autres ». Nos mouvements peuvent proposer des expériences qui (re)donnent sens à la vie, ils offrent ainsi un moyen de mettre en œuvre sa vocation personnelle.
Continuer : célébration et aumônerie des mouvements.
Les transformations citées sont des chemins de conversion, d’humanisation. Que signifie l’accompagnement spirituel dans ce cas ? Comment les célébrer, c’est-à-dire comment trouver une expression liturgique nourrie de ces expériences et qui en élargissent le sens profond ?
Comment célébrer une conversation si facile alors que nous sommes si différents du point de vue des générations, des milieux et des cultures !
Continuer par des projets communs.
Nos charismes et nos manières de travailler sont différentes, par exemple plus sur le terrain avec la Fimarc et plus théorique avec le Miic. Peut-on imaginer une coopération plus forte, pas sous la forme d’un projet commun des Miacs, mais sous la forme de contribution apportée par un Miac au projet de l’autre. Par exemple le Miic peut avoir besoin des expériences concrètes et la Fimarc être intéressée par une analyse sociologique de ses actions. Le Miamsi peut accompagner spirituellement les responsables du Midade et le Midade nourrir la réflexion du Miamsi par des paroles d’enfants.
La communication interne
Les moyens utilisés formatent le contenu, par exemple avec des messages courts et peu nuancés. Les nouvelles technologies peuvent susciter des tensions. Il faut réfléchir à la bonne utilisation de ces moyens.
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