Un salut tout spécial à vous, les chercheurs de la vérité, à vous, les hommes de la pensée et de la science, les explorateurs de l’homme, de l’univers et de l’histoire, à vous tous, les pèlerins en marche vers la lumière, et à ceux aussi qui se sont arrêtés en chemin, fatigués et déçus par une vaine recherche.
Pourquoi un salut spécial pour vous? Parce que nous tous, ici Evêques, Pères du Concile, nous sommes à l’écoute de la vérité. Notre effort pendant ces quatre ans, qu’a-t-il été, sinon une recherche plus attentive et un approfondissement du message de vérité confié à l’Eglise, sinon un effort de docilité plus parfaite à l’Esprit de vérité?
Nous ne pouvions donc pas ne pas vous rencontrer. Votre chemin est le nôtre. Vos sentiers ne sont jamais étrangers aux nôtres. Nous sommes les amis de votre vocation de chercheurs, les alliés de vos fatigues, les admirateurs de vos conquêtes, et s’il le faut, les consolateurs de vos découragements et de vos échecs.
Pous vous donc aussi, nous avons un message, et c’est celui-ci: continuez à chercher, sans vous lasser, sans désespérer jamais de la vérité! Rappelez-vous la parole d’un de vos grands amis, Saint Augustin: «Cherchons avec le désir de trouver, et trouvons avec le désir de chercher encore». Heureux ceux qui, possédant la vérité, la cherchent encore, afin de la renouveler, de l’approfondir, de la donner aux autres. Heureux ceux qui, ne l’ayant pas trouvée, marchent vers elle d’un cœur sincère: qu’ils cherchent la lumière de demain avec la lumière d’aujourd’hui, jusqu’à la plénitude de la lumière!
Mais ne l’oubliez pas: si penser est une grande chose, penser est d’abord un devoir; malheur à celui qui ferme volontairement les yeux à la lumière! Penser est aussi une responsabilité: malheur à ceux qui obscurcissent l’esprit par les milles artifices qui le dépriment, l’enorgueillissent, le trompent, le déforment! Quel est le principe de base pour des hommes de science, sinon: s’efforcer de penser juste?
Pour cela, sans troubler vos pas, sans éblouir vos regards, nous venons vous offrir la lumière de notre lampe mystérieuse: la foi. Celui qui nous l’a confiée, c’est le Maître souverain de la pensée, celui dont nous sommes les humbles disciples, le seul qui ait dit et pu dire: «Je suis la lumière du monde, je suis la voie, la vérité et la vie».
Cette parole vous concerne. Jamais peut-être, grâce à Dieu, n’est si bien apparue qu’aujourd’hui la possibilité d’un accord profond entre la vraie science et la vraie foi, servantes l’une et l’autre de l’unique vérité. N’empêchez pas cette précieuse rencontre! Ayez confiance dans la foi, cette grande amie de l’intelligence! Eclairez-vous à sa lumière, pour saisir la vérité, toute la vérité! Tel est le souhait, l’encouragement, l’espoir que vous expriment, avant de se séparer, les Pères du monde entier, réunis à Rome en Concile.
le 8 décembre 1965
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